Cette fois-ci la page est vraiment tournée : après plusieurs mois de déconstruction, La Capitainerie est redevenue l'entrepôt anonyme et sans âme qu'elle était en 1994.
Nous espérions la conserver comme lieu de résidence et d'enregistrement. Ce n'était pas viable dans le cadre d'une location. Nous avions donc proposé à la propriétaire de lui acheter le bâtiment mais - pour des raisons qui échappent plus ou moins à tout le monde - elle n'a pas souhaité le vendre.
Nous n'avions donc pas d'autre choix que cette déconstruction : une grande proportion de ce que nous avions réalisé et/ou apporté est potentiellement utilisable ailleurs, nous l'avons donc récupéré. Et nous avons aussi récupéré beaucoup de ce que l'on pourrait appeler la mémoire de La Capitainerie, comme la quasi intégralité des affiches qui en tapissaient les murs. Il existe à leur propos un projet d'exposition.
Mais tout ne disparaît pas : l'association demeure, et les idées qui sous-tendaient le lieu demeurent aussi.
N'a pas disparu non plus l'absolue nécessité de prendre fait et cause pour la culture, qui en a besoin aujourd'hui plus que jamais.
La Capitainerie persistera dans ce combat, sous une forme différente, pour l'heure à l'état d'ébauche.